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Anaïs.

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Anaïs et son vélo Wilier. Paris, France. 2023. © Nicola Fioravanti

Je suis Anaïs, architecte de 27 ans, installée à Paris depuis une petite dizaine d'années pour mes études. Auparavant, ma vie se déroulait en Alsace, selon des rythmes totalement différents.

J'étais monocycliste de longues distances, participant à des compétitions de haut niveau dans le monde entier. Mon moment le plus marquant fut ma 3ème place au 100 km de la Coupe du Monde en Corée. C'était un chapitre extraordinaire de ma vie ! En 2019, suite à un grave accident, j'ai découvert le monde du vélo pendant ma période de rééducation. C'est ma kinésithérapeute qui m'a suggéré de passer du vélo d'intérieur au vélo en extérieur. Depuis, la passion pour le cyclisme ne m'a jamais quittée. J'ai même exploré l'ultracyclisme avec des courses de 300 km et 700 km en 2022, en parallèle de compétitions sur route en France et en Europe avec le club WATT Cycling Club

J'ai plusieurs vélos selon l'usage dont j'ai besoin : le fixie pour certaines courses et mes déplacements quotidiens, le vélo aéro pour les compétitions sur route et enfin le vélo de Cyclo-cross. Pour mes escapades parisiennes, j'ai une préférence pour les routes fermées, comme les quais ou le circuit du Polygone, des endroits qui me permettent de me concentrer pleinement sur mes sensations et mon entraînement. Sinon, je m'échappe rapidement de Paris.

Les émotions découlant de la pratique du vélo sont variées. Généralement, je ressens un bonheur intense, une sensation de liberté de mouvement et une sérénité due à une impression de légèreté. Toutefois, cela peut être l'inverse, avec de l'impatience pendant un entraînement prolongé ou de la colère lorsque les objectifs ne sont pas atteints.

Les bienfaits physiques et mentaux du vélo sont innombrables. La fluidité du mouvement procure une sensation plaisante, presque méditative. Ma passion et ma pratique devient le symbole d'une sensation de liberté, de me sentir vivante et puissante. Telles émotions n'ont pas changé dans mon attitude, mes pensées ou ma manière d'être depuis je suis passée du monocycle au cyclisme, car ils sont des sports assez similaires en termes de ressentis.

Si je devais donner des conseils à quelqu'un qui souhaite commencer à faire du vélo, je dirais que le plus difficile est de s'habituer aux chaussures à clips. Une fois cette étape franchie, la persistance et la régularité permettent d'atteindre n'importe quel objectif.

En tant que membre de WATT -Women Are Talented Too- je tiens à souligner l'importance de faire évoluer la place du cyclisme féminin dans le monde du vélo. Rejoindre cette équipe me permet de contribuer à créer un environnement où les femmes peuvent pleinement se révéler, aux côtés des hommes, et où nous pouvons nous dépasser ensemble, sans division liée au genre.

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